Janine JULLIAN (17 avril 2019)


Nous avons le regret de vous faire part du décès, ce jour 17 avril 2019, de madame Janine JULLIAN, à l 'âge de 85 ans. 

 

Janine était la veuve du colonel Terre/artillerie Jean JULLIAN de la promotion « Ceux de Dien Bien Phù », décédé le 5 janvier2018.

 

Ses obsèques ont été célébrées à l’église  "Notre Dame de la Paix" à Montpellier le 20 avril.

 


Hommage à madame Jeanine JULIAN

par le général 2s Jean Conrié

 

Jeanne nous a quittés quinze mois après le départ de son époux, le colonel Jean Julian. 

Me reviennent en mémoire des souvenirs précis de celle qu'on appelait d'abord madame Julian. Il y avait dans ces termes du respect, de l'admiration et même de l'affection.

J'avais organisé, il y a une vingtaine d'années, un voyage d'amis en Italie centrale. C'est à cette occasion que nous fîmes la connaissance approfondie de ce couple discret et affable. 

Au programme se trouvaient inscrites les visites des champs de bataille de Monte Cassino et du Garigliano de l'année 1944. Le père de Jean, capitaine ou commandant, y avait été tué. 

La visite du cimetière français de Venafre où il avait été inhumé, pour un temps, s'imposait derechef pour le fils.

Autant dire que ce jour-là, le voyage se transforma en pèlerinage. Tous, nous fûmes sensibles à la tendresse dont Jeanne entoura alors son époux.

En quelques mois donc, Jean et Jeanne sont allés rejoindre ce héros de la Campagne d'Italie du Corps Expéditionnaire Français sous les ordres du futur Maréchal Juin.

Au moment où leur aventure terrestre se termine, je me fais un devoir d'évoquer la mémoire de Jeanne.

Elle fut une épouse admirable qui sut accompagner son mari tout au long de sa carrière militaire. Modeste elle l'était, sans pour autant manquer de personnalité. Toujours d'humeur égale, sourire bienveillant et doux dans un visage à l'abord accueillant, elle savait d'emblée inspirer confiance et quiétude. Elle faisait l'unanimité.

Jamais un mot plus haut que l'autre, toujours accommodante et consensuelle. Je crois pouvoir dire qu'elle n'avait que des amis et peut-être quelques admiratrices et admirateurs.

On pouvait la croiser à la messe dominicale, d'abord accompagnée de Jean, puis seule lorsque ce dernier, malade, devait se contenter de la messe télévisée. On suivait sur son visage l'évolution du mal chez Jean. 

Les derniers mois, Jeanne lucide savait que son dernier rendez-vous était proche.

Aussi ma chère Jeanne, Jeanne la réservée, la modeste, la discrète, je pense que le Dieu auquel vous croyiez de manière absolue vous aura gardé une place de choix au Paradis des bonnes âmes et aux côtés de votre cher Jean.

Ceux qui vous ont côtoyée garderont le souvenir d'une Grande Dame qui a su les marquer par son amitié généreuse et désintéressée.