Musée de la Romanité et abbatiale Saint-Gilles (14 mars 2019)


Sous la houlette de l’ANFEM, une sortie ouverte à l’ANOCR a réuni une quarantaine de personnes pour une escapade très culturelle en terres gardoises.

La première étape pour découvrir le musée de la Romanité qui a ouvert ses portes il y a moins d’un an.

Au cœur de la cité nîmoise, face aux arènes bimillénaires, ce musée archéologique présente les collections de la ville, qui s’animent grâce à 65 dispositifs multimédia (réalité augmentée, technologies audiovisuelles).

Les origines de la ville sont évoquées par les vestiges d’un fronton monumental qui orne l’atrium central du musée. L’escalier à double révolution entraîne le visiteur à l’époque gauloise, puis l’immerge au cœur de la vie quotidienne romaine, à la découverte de la ville et ses habitants il y a près de 2 000 ans. Il traverse ensuite le Moyen Âge, jusqu’à l’époque contemporaine, pour découvrir l’influence de la Romanité au fil des siècles.

Dans son écrin d’architecture contemporaine imaginé par Elizabeth de Portzamparc, une toge de verre plissée dont les lames de verre évoquent une mosaïque, ce lieu de vie est à la fois musée scientifique et innovant, restaurant, jardin méditerranéen, sur les lieux emblématiques nîmois.

Grâce à une guide-conférencière, Isabelle ROCLE, de très grande qualité, nous avons découvert les riches collections exposées en buvant ses paroles. Merci Madame. Nous n’avons pas vu passer les presque 2h30 de cette visite.

Après un déjeuner de très bonne tenue dans un restaurant sympathique à deux pas des arènes, nous avons pris la direction de Saint-Gilles. La sieste a été très courte.

 

Après un bref topo à l’office du tourisme, un jeune guide nous a entraînés dans le centre médiéval où le joyau architectural nous est apparu dans sa magnificence : l’église abbatiale de Saint Gilles.

La légende raconte que Saint Gilles vécut ici en ermite après avoir fait don de ses biens aux pauvres. Son tombeau attira tant de pèlerins qu'une ville émergea, qui compta jusqu'à 30 000 habitants. Tout s'organisait autour d'une abbaye, bâtie à partir du VIIe siècle sur la route de Saint Jacques de Compostelle.

L’abbatiale est classée au Patrimoine Mondial de l'Humanité.

De l'abbatiale durement touchée par les siècles et les conflits (guerres de religion et révolution française), il subsiste la façade de style roman provençal (1180-1240) ornée de délicates sculptures dues aux meilleurs ateliers de l'époque (Toulouse, Moissac, Cluny), une crypte qui abrite le sarcophage du saint et la célèbre Vis de Saint-Gilles, escalier hélicoïdal rarissime dans le monde entier.

C’est en allant sur les ruines de l’ancien chœur, situées derrière le chevet de l’église actuelle, que l’on peut découvrir et comprendre l’ampleur de l’abbatiale au XIIe siècle. Ce site remarquable correspond à la partie de l’église qui n’a pas été reconstruite après les guerres de religion. Par les différentes bases de piliers visibles sur le site, on devine le plan architectural de l’abbatiale avec son vaste chœur, son déambulatoire et pas moins de sept absidioles. C’est également sur ce site que l’on peut admirer le célèbre escalier en vis de Saint-Gilles.

 

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