Michel LEBRETON (22 juin 2019)


Nous avons le regret de vous faire part du décès du lieutenant-colonel Terre/génie Michel LEBRETON, le 22 juin, à l’âge de 84 ans.

L'association a présenté à son épouse Jeanne et à ses deux enfants Patricia et Hervé nos sincères condoléances et leur a témoigné notre sympathie.

Michel était chevalier de la LH et de l’ONM.

 

Ses obsèques ont été célébrées le 26 juin au complexe funéraire de Sète.


Hommage au lieutenant-colonel Michel LEBRETON

 

Michel est né à Messac le 13 août 1934, dans ce petit village de Bretagne auquel il était très attaché. Village qu’il a quitté à l’âge de 9 ans au décès de son papa pour continuer à grandir en pension loin de sa maman. Il lui reste aujourd’hui son « île  » où s’ébattent des chèvres angora, ce dont il était très fier.

Ce petit garçon s’est construit loin des siens dans l’armée qui devint sa seconde famille avant qu’il fonde la sienne propre avec Janet (Jeanne) qu’il adorait plus que tout.

Militaire, grand amoureux de sa patrie, son parcours de St-Cyr à Paris via de nombreuses garnisons l’a notamment emmené à l’Ile de la Réunion où nous avons passé trois merveilleuses années.

Autre fait notable, le musée qu’il a fondé pour la ligne Maginot qui a été une grande passion pour lui et pour laquelle il a passé des heures dans sa cave à construire des maquettes, relié à l’appartement par un téléphone d’enfant.

Michel était un bon papa, parfois un peu trop laxiste dirait maman. Il nous a élevés de façon positive, ce qui à cette époque n’était pas dans la norme. Peut-être cette manière d’être avec nous est-elle un peu pour quelque chose dans notre engagement auprès des enfants dans les écoles.

Quand nous avons grandi, nous avons eu des échanges au niveau politique parfois tendus mais toujours constructifs grâce à son ouverture d’esprit. « Tout à fait d’accord, mais… » disait-il et notre conversation repartait de plus belle.

Plus belle était aussi sa façon de communiquer, disant bonjour aux passants, racontant des blagues parfois coquines, parlant à ses poissons et dorlotant son chien.

Extrait de l’hommage rendu par les enfants Patricia et Hervé

 


 

Études à Rennes  puis au Prytanée militaire de La Flèche.

J’entre à Saint-Cyr en octobre 1954.

Sous-lieutenant du Génie  en 1956 – premier séjour en AFN.

1958/59 : lieutenant  au 10e  Régiment du Génie à Vieux Brisach (FFA).

1960/63 : 2e  séjour en AFN sur le barrage électrifié, côté  MAROC (fortification moderne).

Octobre 1963 : École Supérieure Technique du  Génie, premier contact avec la Ligne MAGINOT avec les cours de « FORTIF » du général Nicolas.

1965 : service technique du Génie à TOULOUSE puis temps de commandement de capitaine au 45e Régiment du Génie de l’air.

1969/73 : chargé des infrastructures de la BA 901 installée dans  l’ouvrage du HOCHWALD.

Grand choc devant toutes ces innovations techniques ; je suis tombé amoureux de la LIGNE MAGINOT.

Débuts du Musée Pierre JOST avec les dioramas que j’ai fait installer  dans la galerie principale de l’ouvrage.

J’ai fait se rencontrer les anciens de l’ouvrage de 1940 et ils ont formé l’association des anciens de la Ligne MAGINOT.

1973/76 : chef des services techniques.

1976/80 : commandant puis lieutenant-colonel, chef de service à la Direction de l’Infrastructure de l’AIR. Ce bureau est chargé des infrastructures de toutes les bases, hors plateformes comme Taverny, Plateau d’Albion, Musée de l’AIR du BOURGET et toutes les bases Radar dont Drachenbronn.

À ce poste je suis de près l’évolution du musée Pierre JOST.

1981 /94 : je quitte l’armée d’active et entre à la société AMP qui travaille surtout pour l’armée de l’AIR.

Je suis chargé de l’étude et de la réalisation de protections contre les actions commando (Fortification moderne).

Depuis 1994, je suis retiré dans ma villa "BARBETTE" * à Sète.

Prémonition : 1954 reçu aux 2 concours de Saint-Cyr et de l’air, je choisis Saint-Cyr.

Bien qu’étant dans l’armée de Terre, j’ai travaillé 10 ans pour l’armée de l’Air sur mes 28 ans de service.

 

* BARBETTE : définition de LAROUSSE : plateforme surélevée  permettant le tir du canon par-dessus le parapet.

Nom donné aux cours de fortification à VERSAILLES et que j’ai adopté  pour ma villa.

Fiche rédigée par Michel LEBRETON lui-même