Jean FAILLER (11 décembre 2019)


Jean FAILLER - anocr34.fr

Nous avons le regret de vous faire part du décès du général de division aérienne Jean FAILLER, le mercredi 11 décembre 2019 à l’âge de 90 ans. Les obsèques ont été célébrées le 18 décembre à Montpellier.

Jean était veuf depuis 5 ans. Il vivait seul chez lui.

Jean et Yvonne n’avaient pas d’enfant.

 

Jean, originaire d’un village près de Quimper, a été enfant de troupe (Les Andelys, Autun) et a fait sa prépa au Prytanée de La Flèche. Il a intégré l’École de l’Air, promotion 1949 "Capitaine de Seynes". Il a reçu la formation de base des pilotes aux USA (Texas) et a terminé sa spécialisation "multimoteurs" à Salon-de-Provence. Il a fait une carrière de transporteur.

 

Il a déroulé une belle carrière pour terminer COMFOR à Djibouti.

 

Jean avait accepté d’assurer les fonctions de vice-président du groupement ANOCR 34 (devenu depuis interdépartemental). Il secondait aussi Yvonne dans ses activités au sein de l’association "Arts et patrimoine" jusqu’à son décès.


Éloge du général de division aérienne Jean FAILLER

par le général 2s Francis AVRIAL

 

Il revenait au général de division aérienne Edgard PINTOR, son camarade de promotion et ami, de prononcer l’éloge de Jean FAILLER. Son état de santé l’a contraint à ne pas prendre la parole. C’est donc en tant qu’ancien de l’École de l’Air et au nom de l’ANORAA, de la SMLH, de l’ANONM, des AET et de l’ANOCR que je m’exprime.

 

Admis à l’École de l’Air le 3 octobre 1949 avec la promotion « Capitaine de SEYNES », Jean FAILLER est breveté pilote à AVORD le 14 août 1952 et rejoint pour sa première affectation le Groupe de transport I/61 «TOURAINE» à Orléans.

De septembre 1953 à octobre 1954, il effectue un séjour opérationnel en Indochine au Groupe de transport I/64 «BÉARN». Au cours des 243 missions de guerre exécutées en 566 heures de vol, il se révèle un excellent commandant d’avion et un combattant valeureux. Touché à plusieurs reprises, notamment lors des parachutages dans la cuvette de DIEN BIEN PHU, sa conduite exemplaire lui vaut trois citations et sa nomination au grade de chevalier de la Légion d’honneur à titre exceptionnel.

Après trois années passées comme moniteur puis commandant d’escadron à la division d’instruction de la base école de Marrakech, il est nommé leader pilote à l’Escadron de transport II/6 «MAINE» sur la base aérienne du Bourget.

En 1959, il est affecté à la Direction des études et fabrication d’armement et participe aux travaux sur l’utilisation du futur avion-cargo, le C160 TRANSALL qu’il expérimentera lui-même deux ans plus tard, au poste de commandant du Groupe de transport et de liaison, du Centre d’expériences aériennes militaires de Mont-de-Marsan. Il mettra sur pied l’escadron de transformation franco-allemand.

La poursuite de sa carrière opérationnelle de pilote de transport le ramène en 1966 sur la base aérienne du Bourget à la tête de la 64e Escadre et le conduit, en 1974, au commandement de la base aérienne d'Évreux.

Entre-temps, devenu officier d’état-major spécialiste des questions financières en deux affectations à l’EMAA entrecoupées par le stage à l’École supérieure de guerre aérienne, il a acquis une large expérience des travaux de planification et de gestion financière qui l’ont conduit à la fonction de chef de section puis adjoint au chef de la division "Plans- Programmes-Budget" de l’état-major des armées de 1976 à 1979 et ensuite à la fonction de chef du bureau budget de l’état-major de l’armée de l’Air. C’est dire les compétences et qualités qui lui étaient reconnues. 

Général de brigade aérienne le 1er avril 1980, il prend, peu de temps après, le commandement des forces françaises  stationnées à Djibouti. Il y affirme la présence de la France dans une zone sensible, en donnant de ses armées une image particulièrement positive.  Enfin, le 1er janvier 1985, il est nommé inspecteur technique de l’armée de l’Air.

Commandeur de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du mérite, titulaire de la Croix de guerre TOE avec 3 citations et de la Médaille de l’aéronautique, totalisant 5 800 heures de vol, le général de division aérienne FAILLER quitte l’armée de l’Air après 36 ans de service. Il laisse le souvenir d’un chef à l’autorité calme et au jugement très sûr, manifestant en toutes circonstances un sens aigu du devoir et s’imposant à tous avec beaucoup de naturel par son comportement militaire, sa riche expérience et ses qualités humaines.

Jean FAILLER a continué à servir. Il a notamment exercé les fonctions de vice-président de l’ANOCR 34 à la grande satisfaction de tous.

Repose en paix, cher Jean.