Francis LLOPIS (29 septembre 2017)


Nous avons le regret de vous faire part du décès du chef de bataillon Francis LLOPIS, ce matin 29 septembre à l’hôpital Lapeyronie d’un arrêt cardiaque à la suite d’une bronchite aiguë.

Francis aurait eu 81 ans le 3 octobre prochain. Il s’était engagé comme soldat du rang et avait servi chez les tirailleurs pendant toute sa carrière de sous-officier. Après son succès au concours des officiers techniciens il avait servi dans les rangs de la Légion étrangère.

 


Éloge du chef de bataillon Francis LLOPIS

le jeudi 5 octobre 2017 en l’église de Montagnac

par le colonel (er) Antoine Campagna, 

président de l’Amicale du 1er Régiment de tirailleurs

 

Mon cher Francis,

Nous voici aujourd’hui rassemblés, ta famille, tes amis, tes compagnons de route pour t’accompagner vers la maison du Père, celle de la sérénité, de la paix que tu as bien méritée pour ta vie sans faille, toute remplie de probité, de fidélité, d’amour et d’espérance.

Nombreux sont ceux qui ont tenu à être là aujourd’hui en souvenir du bout de chemin qu’ils ont parcouru à un moment ou à un autre à tes côtés, sachant que beaucoup d’autres, pour des raisons de santé, regrettent de ne pouvoir le faire.

Francis, tu es né le 3 octobre 1936 à Alger (Algérie), sur cette terre que tu as tant aimée.

Après ta scolarité, tu es appelé à faire ton service militaire en février 1957. Tu effectues tes classes au 1er Régiment de tirailleurs algériens, au camp de Boghar. À l’issue, tu es affecté à la 1ère compagnie du 1er Bataillon de tirailleurs algériens. Alors que tu es caporal, tu fais preuve d’un courage remarquable lors de plusieurs opérations et tu es décoré de la croix de la Valeur Militaire avec deux citations. Quelques mois après, sergent, ta belle conduite au feu te vaut deux nouvelles citations. 

Tu quittes le 1er RTA pour rejoindre le 16e RTT (régiment de tirailleurs tunisiens) à Neuschtadt (RFA) qui sera transformé le 24 mai 1963 en 16e Groupe de chasseurs portés à Saarburg (RFA).

Adjudant en 1963, tu es reçu au concours des officiers techniciens. Tu entames alors une deuxième carrière d’officier au sein de la Légion étrangère : d’abord au Groupement opérationnel de Légion étrangère (GOLE) en Corse. Promu capitaine, tu es muté à Tahiti à la 2e compagnie du 5e REI, dont tu prends le commandement après en avoir été l’adjoint.

De retour en Métropole, tu es affecté au 1er RE à Aubagne où tu sers jusqu’à ta limite d’âge en août 1983.

Tout au long de ta carrière militaire, tu as été un précieux collaborateur des chefs de corps que tu as servis avec un grand dévouement.

Ta carrière comme ta vie d’homme ont été dominées par un sens aigu du service, du service de la France, mais aussi du service des autres. Apprécié de tous les anciens qui t’ont connu, ils garderont le souvenir d’un excellent camarade à l’esprit pondéré et sur qui ils savaient pouvoir compter en toutes circonstances.

 

Trop jeune pour rester inactif, tu effectues un stage de reconversion et tu réussis une très belle reconversion : pendant neuf années, tu es le responsable logistique à la base de lancement Ariane à Kourou en Guyane.

Tu prends définitivement ta retraite le 18 septembre 1992 et tu t’installes définitivement à Montagnac auprès de ta nombreuse famille.

 

Officier de la Légion d’Honneur, Médaillé Militaire, officier de l’Ordre National du Mérite, titulaire de la Croix de la Valeur Militaire avec 4 citations, tu devais recevoir tout prochainement la Cravate de l’Ordre National du Mérite.

Citoyen d’honneur de la Ville de Montagnac et jusqu’au bout, tu as été le fidèle trésorier de notre Amicale des anciens tirailleurs et nous t’en remercions vivement.

 

Père de trois enfants, de très nombreux petits-enfants et arrière-petits-enfants que tu chérissais et qui te le rendaient. Hélène, Frédérique, Jean-Louis et Christian, je mesure votre immense chagrin. Aussi c’est avec une très grande tristesse que je vous adresse ainsi qu’à toute votre famille au nom de l’Amicale des anciens du 1er Régiment de tirailleurs algériens, au nom de l’ANOCR et en mon nom personnel, toutes mes plus vives et sincères condoléances et toute ma compassion.

 

Adieu Francis, repose en paix.