Bernard FORRER (6 novembre 2017)


Le général Terre/Train Bernard FORRER est décédé le 6 novembre 2017.

Bernard, qui allait avoir 87 ans, s’est éteint chez lui sans s’en rendre compte.

Bernard était connu sur la place car tout en étant à la retraite, il était professeur d’anglais dans les deux écoles militaires.

Très dévoué, il se faisait un devoir de continuer à servir. Domicilié un temps à Lattes, il a créé l’ALAD (Association lattoise des anciens de la défense) dont il a été longtemps le président.

À ce titre, il avait été élu président du CEACH (Comité des associations de combattants de l’Hérault). Il l’est resté jusqu’à ce qu’il quitte Lattes pour Montpellier.

À la demande de Claude GRADIT, sachant le général Forrer très impliqué sur les questions historiques locales, notamment au sein du Centre régional de la Résistance et de la Déportation de Castelnau-le-Lez, il avait accepté la délégation du "devoir de mémoire" de notre Comité directeur de l’ANOCR 34. Il s’y est totalement investi et vous pouvez retrouver ses nombreux articles dans tous les bulletins à partir de 2009, conservés sur ce site. C’est le début de ses ennuis de santé qui l’ont conduit en 2013 à cesser cette coopération.

Les obsèques ont été célébrées le lundi 13 novembre 2017 au complexe funéraire de Grammont (Montpellier).

 


Éloge du général Bernard FORRER

le 13 novembre 2017 au Centre funéraire de Grammont à Montpellier

par le chef de bataillon Henri Talhouët, son successeur à la présidence de l’ALAD

 

Originaire de Lorraine, Bernard Forrer a passé son enfance et son adolescence à Ligny-en-Barrois (Meuse) où il a rencontré son épouse Colette.

Passionné d’anglais, il envisage un temps une carrière de professeur, mais à l’issue de son service militaire, il choisit la voie des armes et rejoint la Tunisie comme sous-lieutenant des transmissions en août 1954.

Admis à l’ESMIA, division corps de troupe, promotion "Maréchal Franchet d’Esperey" en septembre 55, il choisit l’arme du train et à l’issue de son stage d’application à Tours, il est affecté à Marseille, où est née sa fille Sylvie. Il rejoint ensuite son régiment en Algérie où il effectuera plusieurs séjours jusqu’en 1964.

 

Il prend ensuite le commandement de la 11e compagnie du 51e BS (Bataillon des services) à Trèves où ses lieutenants se nomment Adrien Bouhet et Philippe Chanson, trio qui s’est reformé dans l’amitié à la retraite. Il poursuit son séjour à l’état-major de Trèves où est né son fils Stéphane. Il obtient sur place un 3e degré d’anglais qui lui permettra d’être admis en 1970 à l’école de guerre à Wellington en Inde.

 

À l’issue de ce séjour mémorable, il sera affecté à Verdun, puis à Sissonne et enfin à Marseille, avant de prendre le commandement du 505e Régiment du train à Vienne de 1977 à 1979. Ce séjour, temps fort de sa carrière, sera l’occasion de belles expériences et d’amitiés durables.

 

Sa connaissance de la langue anglaise lui vaut ensuite d’être affecté comme adjoint au chef d’état-major allié de Berlin pour deux années passionnantes qu’il termine avec le grade de colonel.

 

De retour en France, il rejoint comme adjoint le Commandement du train du 1er Corps d’armée à Metz puis deux ans plus tard il prend le Commandement du train de la 5e Région militaire à Lyon.

 

Il est nommé dans la deuxième section des officiers généraux de l’armée de terre en 1987 lors de son 57e anniversaire.

 

La fin de sa carrière militaire riche et passionnante sera l’occasion de relever de nouveaux défis, notamment sur les bancs de la faculté où il reprendra ses études et obtiendra brillamment une maitrise d’anglais qui lui permettra de donner des cours dans des écoles civiles et militaires pendant près de 20 ans,

Parallèlement, il s’investit dans de nombreuses associations de  la communauté "défense" et principalement :

L’Épaulette, l’Amicale du 505e Régiment du train, L’ONAC (office national des anciens combattants et veuves de guerre), le Centre régional d’histoire de la résistance et de la déportation de Castelnau-le-Lez et sa bibliothèque, l’ANOCR 34 dont il sera "le délégué à la Mémoire", le CEACH (Comité d’entente des associations de combattants de l’Hérault) et surtout l’ALAD (Amicale lattoise des anciens de la Défense) qu’il a créée en 1994 et qui a toujours été chère à son cœur.

 

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