Rando estivale de Lussan (22 août 2018)


Une nouvelle balade était proposée pour ce mercredi 22 août à partir de Lussan, 30 km à l'est d'Uzès dans le Gard. Ce lieu et cette randonnée étaient proposés par Marcel en raison de la particularité de ce village classé parmi les "Plus beaux villages de France" et des Concluses. Les Concluses de Lussan sont des gorges creusées dans le calcaire par l'Aiguillon, un petit affluent de la Cèze, elle-même affluent du Rhône. Au cours des messages échangés au préalable nous apprenions que Bernard Toussaint serait des nôtres. Notre effectif serait donc de cinq.

Le temps était couvert et malgré cela l’atmosphère était pesante. Depuis le parking le village fortifié et son château se dressaient au-dessus de nos têtes. Peu après notre départ nous rencontrions de véritables œuvres d’art exposées dans la nature : les Tourne-Sols, sculpture métallique, et un tableau, une céramique, représentant Lussan, en harmonie avec la nature.

Je ne sais plus exactement où mais à l’heure qui convenait nous avons instruit Bernard sur l’une de nos traditions en randonnée : la pause-café. Et encore une fois nous nous sommes régalés avec le succulent far confectionné par Annick que nous ne remercierons jamais assez et merci aussi à Claude pour l’avoir transporté avec lui. Compatissants, nous nous sommes empressés d’alléger son sac.

Après avoir longé un champ de lavande, nous avons emprunté le chemin menant aux Concluses. L’itinéraire est équipé de panneaux d’informations sur la faune, le paysage et sur le site où se sont déroulés quelques évènements historiques. Nous apprenons ainsi que l’aïeul d’André Gide avait échappé à la guillotine au moment de la Terreur en se réfugiant dans une des grottes qui porte son nom pendant un peu plus d’un an. L’Aiguillon étant à sec, seules quelques marmites de géants gardaient un peu d’eau. Arrivés au Portail (passerelle permettant de franchir la rivière) nous avons poussé un peu plus loin notre exploration du canyon avant d’attaquer sur la rive opposée ce qui pouvait ressembler de loin à un mur, de près aussi d’ailleurs. Un peu d’escalade et nous voici au premier palier. Le temps de souffler un peu pour mieux attaquer la seconde étape qui nous conduirait au Menhir de Lèque ou la Pierre Plantée. Encore un versant assez raide et le second objectif de la sortie est atteint. Ce menhir de plusieurs tonnes, haut de 5,6 m (ce qui en fait le plus haut du Languedoc) se dresse devant nous. Redescendre par le même chemin demande beaucoup de précautions pour éviter les faux-pas. Là encore, comme dans les Concluses, notre passage provoquait l’envol de myriades d’éphémères blancs.

La pause pique-nique achevée nous avons repris la route. Le soleil avait fait son apparition et nous n’étions plus sous le couvert des arbres. Phœbus tapait sans retenue, la température se faisait sentir. La surface du lac de Beth (une lavogne rectangulaire) était recouverte de cadavres d’éphémères venus se noyer là. Nous avons traversé Beth, un petit hameau aux belles demeures de pierres puis longé des champs de tournesols. Nous nous serions crus dans un tableau de Van Gogh. Une passerelle aida au franchissement de l’Aiguillon, les plus téméraires le traversèrent à pied. Cette partie du parcours jusqu’à l’arrivée avait déjà été parcourue à l’aller. A notre arrivée nous avions parcouru 17,6 km pour une dénivelée de 689 m.

Après nous être délestés de notre barda, avoir adopté une tenue plus légère et nous être désaltérés, nous avons fait une visite touristique de Lussan. En premier lieu le château. Il a été construit au 15e siècle par les seigneurs d’Audibert. Après la Révolution il a connu plusieurs propriétaires. Il fut aussi, à une époque, une gendarmerie avant d’héberger la mairie du village.

Je ne m’étendrai par sur la présentation de Lussan. C’est un très beau village perché sur une colline rocheuse qui mérite la visite.

Différents sites vous donneront toutes précisions dont celui-ci entre-autres, ou celui-ci.

Jean DUBEAU

 

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