Rando de l'aqueduc romain de Nîmes (13 juillet 2021)

(Randonnée hors programme)


Les participants anocr 34-12-48 à la randonnée de l'aqueduc romain de Nîmes le 13 juillet 2021 anocr34.fr

Après concertation, nous avons constitué un groupe de 9 personnes pour effectuer une randonnée ayant pour objectif de parcourir le plus fidèlement possible le tracé de l’aqueduc romain de Nîmes et en retrouver le plus de vestiges possible. Nous nous étions fixé la portion comprise entre Saint-Bonnet-du-Gard et Vers-Pont-du-Gard. Suite à un impondérable de dernière heure nous ne devions plus être que 7.

L’aqueduc romain était destiné à pourvoir en eau la ville de Nîmes pour alimenter les fontaines, les thermes, les particuliers, dégorger les égouts et combattre les incendies. L’eau provenait des sources de l’Eure près d’Uzès et était conduite grâce à un aqueduc de 50 km jusqu’à Nîmes. L’eau se déplaçait par gravitation ; le point de départ étant de 12,60 m plus haut que le point d’arrivée soit une pente de 25 cm par kilomètre. Elle arrivait à Nîmes, au castellum divisorium. Là, à travers 9 grosses conduites en plomb, l’eau était distribuée à travers la ville.

Nous avons démarré de Saint-Bonnet-du-Gard à 9 heures en commençant par parcourir le parc de la fontaine-lavoir. Cette magnifique fontaine-lavoir ombragée de platanes centenaires, fut commanditée par Napoléon Ier en 1806 pour remplacer une capitelle dans laquelle les habitants venaient puiser l'eau. Elle fut inaugurée en 1809. Elle est constituée d’un bassin abritant la fontaine et d’un lavoir reliés par deux canaux où s’abreuvait le bétail. Le lavoir est couvert par une toiture reconstruite récemment telle qu’à l’origine en 1861.

Après avoir traversé des vignes nous avons atteint la garrigue que nous allions devoir explorer pour découvrir nos vestiges. C’est en empruntant des sentiers étroits et parfois escarpés que nous avons trouvé les ruines du premier pont, le pont de la Combe Joseph. La première chose qui attire le regard, c'est l’épaisseur des concrétions calcaire qui recouvre les deux parois du canal, jusqu’à 20 ou 30 cm ne laissant plus qu’un étroit passage à l’eau destinée à Nîmes.

Après une pause-café bien méritée nous nous sommes remis à la recherche du second pont, le pont de la Sartanette. Un pont en assez bon état où l’on pouvait constater que les bâtisseurs romains ne se contentaient pas de l’aspect fonctionnel mais se préoccupaient aussi de l’aspect esthétique des ouvrages en les enrichissant de pierres taillées en petit ouvrage et de corniches. Puis, en remontant vers le nord, la source, nous découvrions les ponts de la Combe Roussière et le pont de Valmale.

Pour parvenir au Pont du Gard nous avons dû traverser un tunnel d’une centaine de mètres percé en 1865. En prenant un peu de distance, nous avons trouvé un point de vue qui nous a permis de contempler ce magnifique monument enjambant le Gard.

Un pont à trois niveaux, haut de 49 m, long (à l’origine) de 360 m constitué de 52 arches : 6 pour le premier niveau, 11 pour le deuxième et de 35 arceaux pour le troisième.

C’est en empruntant le pont Pitot que nous avons traversé le Gard ou Gardon. Le pont Pitot, du nom de son concepteur-constructeur, est attenant au pont romain et a été édifié en 1743.

C’est à l’ombre des chênes verts et sur le canal de l’aqueduc que nous avons pique-niqué. C’est sur une piste large et confortable que nous avons repris notre route longeant le pont de Valive et de Roupt (rompu) tous deux longs de plusieurs centaines de mètres. À hauteur du pont de Roupt nous avons rencontré une équipe d’ouvriers tailleurs de pierres au repos. Cette équipe est chargée de consolider certaines parties de l’aqueduc qui menacent de se détériorer. C’est avec Bruno, le responsable de l’équipe, que nous avons découvert d'énormes concrétions et appris leur origine. L’aqueduc était fréquemment « percé » par les paysans de l’époque qui détournaient une partie de l’eau pour irriguer leurs cultures.

L’heure étant bien avancée nous avons décidé d’écourter notre randonnée. Nous avons rejoint le Pont du Gard en revenant sur nos pas et à partir de là, nous avons regagné Saint-Bonnet-du-Gard par l’itinéraire initialement prévu.

Mais nous n’en avions pas encore terminé, nous devions une visite à des personnes rencontrées près du pont. Nous nous sommes rendus près de l’église fortifiée de Saint-Bonnet, là où se trouve une toute petite entreprise familiale extrêmement sympathique fabriquant elle-même ses glaces et ses cornets gaufrés de façon artisanale. Un pur régal.

Nous avons parcouru 12,67 km avec un dénivelé de 327 m.

Jean Dubeau 

 

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