Journée festive à Saint-Gervais-sur-Mare (18 septembre 2021)


Saint-Gervais-sur-Mare le 18 septembre 2021 anocr34.fr

Pour la journée nationale du patrimoine, nous étions invités par Francis et Christiane AMANS  à participer à une journée placée sous le double signe de la Culture et de la Gastronomie.

Arrivés à 11 heures en l’église de Saint Gervais nous avons pu écouter divers morceaux exécutés à l’orgue romantique par madame Annie CROS-ZERBY qui interpréta successivement : "Plein jeu“ et “Duo de 1er ton“, deux pièces anonymes tirées du livre d’Or de la basilique Saint-Aphrodise de Béziers ; "MORGAN, MAGAN“, une danse irlandaise de Turlough O’Carolan (1670-1738) ; “Christ notre seigneur fils unique de Dieu" et "La journée si pleine de joie“ deux chorals de J.S.Bach ; “menuet de G-F Haendel" et enfin deux extraits de l’opéra “Daphnis et Alcimadure" de J-J Cassanea, le régional de l’étape puisque né à Narbonne. 

Après l’orgue nous fut proposé un concert de carillons. Francis AMANS a consacré beaucoup de temps, plus de dix ans, et d’énergie à redonner vie au clocher de Saint Gervais en l’équipant de magnifiques cloches. À noter que le carillon permettra dans peu de temps d’interpréter “la Marseillaise" objectif auquel sont attachés Francis et Christiane qui, en mélomanes avisés n’ont pas accepter la dernière cloche sonnant « faux ». Cette dernière ne devrait pas tarder à rejoindre ses « sœurs » pour clôturer ce long travail de rénovation qui fait de l’église de Saint Gervais la seule église de la Région disposant d’un tel carillon. Nous avons pu ainsi écouter grâce à Jean-Michel et Jeannine LOMBARDO :  l’Ave maria de ND de Lorette, le Carillon de Westminster, Étoile des neiges, Se Canto, Suoni la tromba, l’hymne à la Joie,  Chez nous soyez reine.                

 

À 12h30, à « L’ORTENSIA », le restaurant qui nous reçoit, la Gastronomie après la Culture… Le chef talentueux a su nous rappeler que nous étions dans une région où poussent les champignons et le repas fut placé sous le signe de ce cryptogame, tant recherché et tout autant apprécié, qu’est le cèpe. Le "cook" a ainsi montré son talent avec les cèpes ramassés par Francis et ses cueilleurs.

 

Après le repas, une conférence-projection des principaux champignons recherchés de la région fut présentée en duo par Francis AMANS et Jean-René GACHES, évoquant tour à tour Le Cèpe et sa famille, l’oronge et sa fausse-amie l’amanite tue-mouches, les girolles, vraies et fausses se distinguant par la couleur et la régularité de leurs chapeaux, la coulemelle baguée à son pied, le lactaire délicieux et son cousin le lactaire sanguin etc.

Ce duo d’amis, “enfants du pays » se sont rappelés devant nous avec humour et peut-être nostalgie quelques histoires autour de la recherche et da la cueillette des champignons qui valent bien les histoires de pêche et de chasse, les amateurs restant toujours dans le flou pour ne rien dévoiler de leur terrain de "chasse“. Ils en gardent jalousement les emplacements, se contentant de donner, même à leurs meilleurs amis parfois, des explications très vagues qui protègeront les lieux : « Oui c’est par là, tu sais après le gros arbre, tu cherches et tu devrais en trouver ».

Nous retiendrons ces anecdotes contées avec humour et l’espièglerie de leur jeunesse : celle de ce chercheur qui perdit son “oignon", entendez sa montre de gousset, au cours d’une cueillette et qui le retrouva la saison suivante, alors qu’il s’était isolé, posé sur le chapeau d’une coulemelle devant lui. La montre fonctionnait toujours précisa-t-il et un comble… elle était à l’heure !! Se non e vero, e bene trovato ! Et encore celle de ces "Parigots“ qui, parce qu’ils ne les connaissaient pas, décapitaient systématiquement les oronges les croyant vénéneuses, en se plaignant de l’absence de champignons comestibles ; bien entendu ils n’en furent pas dissuadés par les gens du pays qui ramassèrent prestement derrière eux un sac de ces têtes d’oronges, champignons particulièrement savoureux… Plus triste est celle de M. Léopold qui ramassait les truffes noires ou blanches sur sa châtaigneraie pour les vendre au village. Et un jour M. Léopold a retrouvé sa truffière défoncée, lui ôtant définitivement toute possibilité de cueillette et lui faisant perdre ainsi une source de revenu appréciable. Il avait été suivi un jour par un certain nombre de jeunes gens qui, poussés par l’appât du gain important et facile, défoncèrent le terrain de M. Léopold, lui raflant toutes les truffes du moment en laissant une truffière inexploitable pour plusieurs saisons.

Ainsi s’acheva cette belle journée que nous ont offerte, une fois de plus, Christiane et Francis Amans et leurs amis, un peu les nôtres maintenant, que nous retrouverons toujours avec grand plaisir. Merci à tous.  

Michel De Cet

 

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