Paul de LARTIGUE (20 avril 2025)


Le groupement a la tristesse de vous faire part du décès de Paul de LARTIGUE, le 20 avril 2025, à l'âge de 87 ans.

 

Ses obsèques ont été célébrées le 26 avril au complexe funéraire de Grammont (Montpellier).

Elles ont été suivies de l'inhumation au cimetière de Cournonterral.

 

Paul était un ami discret mais toujours attentif à l’autre. Né au Vietnam d’un couple franco-vietnamien, il vivait ses deux cultures en harmonie. Pendant de nombreuses années, il a réuni chez lui tous ses amis eurasiens pour fêter le têt dans une ambiance chaleureuse et fraternelle.

Paul, fidèle adhérent de l’ANOCR, ne manquait aucune des festivités de notre association avec son épouse Anne-Marie…

Le colonel de LARTIGUE est officier de la Légion d’honneur et chevalier de l’ordre national du Mérite.

 

Paul avait en outre été mis à l'honneur sur notre site, en 2013 : page consacrée à Paul de LARTIGUE.


Hommage au colonel Paul de LARTIGUE

par Pierre PIC, son vice-président de la SMLH 34

et président du Comité du Souvenir Français de Cournonterral,

le 26 avril 2025 à Grammont (Montpellier)

 

Paul de Lartigue, né le 22 mai 1937 à Tourane en Indochine d’un père français, Henri de Lartigue, contrôleur des postes et d’une mère vietnamienne, Thérèse, est l’aîné de Marie, Agnès, Jacqueline, Marguerite et Jean-Pierre. Il conservait un souvenir très tendre du Vietnam avec toujours de nombreuses petites anecdotes qu’il racontait volontiers à ses enfants et à ses amis. En particulier ses années au Lycée français Yersin avec ses sœurs où ils étaient en pension, dans la ville de Dalat.

Plus tard, en France, il a retrouvé avec émotion certains de ses amis d’enfance dont plusieurs sont aujourd’hui présents, en personne ou en pensées. Puis il termine ses études en France, à Vanves, avant que sa famille ne le rejoigne en France en raison de la guerre. Il fait son service militaire en Algérie dans le génie où il découvre sa vocation pour l’armée. Il décide d’embrasser la carrière militaire et se retrouve à Metz au 2e régiment du génie. Lors d’un bal, il rencontre la fille d’un de ses cadres, Anne-Marie Belmonte. Un an plus tard, le 17 novembre 1962, ils se marient à Metz, à la chapelle des Templiers. Encore un an plus tard, jour pour jour, naît leur fils aîné Hubert, suivi de Catherine et enfin Bertrand. À Metz, Paul prend le commandement d’une compagnie de franchissement composée d’engins Gillois.

Muté en Allemagne à Wittlich, il fait partie de l’état-major de la 3e brigade blindée des Forces françaises en Allemagne durant 5 ans. Il participe à de nombreuses manœuvres avec les forces de l’OTAN. De retour à Angers, toujours à l’état-major, il songe sérieusement à sa reconversion dans le civil. Ses enfants sont grands et veulent faire des études, il faut donc assurer financièrement. C’est ainsi qu’il étudie pour devenir ingénieur des transports. Mais avant sa retraite militaire, il occupe un dernier poste à Metz en 1985. Ses connaissances de la logistique et des hommes, ce qu’on appelle dans le civil le management, lui permettent de trouver un poste important dans le Groupe CAT (Compagnie d’affrètement et de transport), filiale de Renault, à Gennevilliers.

Pour sa retraite, il s’installe en Normandie près de sa sœur Jacqueline. Mais le manque de soleil se fait sentir et puisque Paul et Anne-Marie n’en sont plus à un déménagement près, ils s’installent à Cournonterral, où habite Marguerite, la plus jeune sœur de Paul.

Très actif dans le milieu de la Légion d’honneur, en Normandie, il persévéra dans sa mission en arrivant dans l’Hérault, où il fut rapidement président du Comité de Montpellier de la SMLH puis président de la section de l’Hérault où il était très apprécié.

Paul était un homme d’une grande fidélité en amitié. Chacun d’entre nous garde en souvenir son sens de la rigueur dans les actions menées, son souci de cohésion entre ses délégués départementaux et les sociétaires de la SMLH, sans oublier tous les bons moments passés dans le cadre des sorties ou des assemblées conviviales qu’il avait plaisir à organiser.

Personnellement, j’ai rencontré Paul et Anne-Marie très vite après leur installation à Cournonterral. Dès nos premières rencontres, il m’invita à le rejoindre dans ses nouvelles fonctions. Paul était très attentionné dans tout ce qu’il faisait et il était très difficile de ne pas s’engager à ses côtés. Je garderai toujours à l’esprit nos 25 ans d’amitié sans faille.

Paul était très fier de ses enfants, Hubert, l’artiste peintre, Catherine, la directrice de haras et Bertrand le pilote d’avion militaire puis civil. Mais son plus grand amour reste celui qu’il a voué tout au long de sa vie à son épouse, Anne-Marie, dont nous partageons aujourd’hui la peine et que nous assurons de notre soutien et de notre amitié.

À Dieu Paul, repose en paix.