Bernard LABARBARIE (12 juillet 2023)


Bernard LABARBARIE adhérent ANOCR décédé le 12 juillet 2023 anocr34.fr

Le groupement a le regret de vous faire part du décès du colonel Bernard LABARBARIE, promotion EMIA "Cinquantenaire de Verdun" (1965-66), le 12 juillet 2023 à l’hôpital Balmès de Montpellier, à l’âge de 83 ans.

 

Bernard a servi dans l’artillerie sol/air.

Il a fait tout son temps de lieutenant au 402e RA à Lâon, puis il a commandé sa batterie au 403e RA à Chaumont et une compagnie d’élèves au collège militaire de Saint-Cyr-l’École pendant 3 ans de 1976 à 1979. Après trois ans à l’état-major de la 1re Armée à Strasbourg, il sera chef du bureau opérations-instruction au 405e RA à Hyères. Il traversera du sud au nord le… Var où il sera l’adjoint du directeur de l’instruction de l’EAA à Draguignan.

Il terminera quasiment sa carrière à la mission militaire de Riyad en Arabie Saoudite, où il restera trois ans.

Il a été quelques années directeur d’un supermarché dont il n’avait pas gardé un bon souvenir.

Il était à l’ANOCR mais militait surtout à l’association des anciens combattants du Crès, l’ECCLA, avec ses présidents successifs et notamment le général Jacques PERRY qui l’avait aussi recruté pour la Banque alimentaire.

Bernard avait été placé en maison de retraite médicalisée il y a deux ou trois ans, son épouse l’ayant gardé à domicile pendant de nombreuses années alors qu’il était atteint de troubles cognitifs qui se sont aggravés au fur et à mesure.

 

Ses obsèques ont été célébrées en l’église du Crès (34) le 19 juillet.

À la demande de la famille, Claude GRADIT, en tant que président de promotion, lui a rendu hommage.


Éloge du colonel Bernard LABARBARIE

en l’église du Crès (34), le 19 juillet 2023

 

Cher Bernard, cher camarade de promotion, cher ami,

 

À la demande de ta famille, c’est bien volontiers que je te rends hommage, notamment en tant que président de notre promotion de l’École militaire interarmes "Cinquantenaire de Verdun", 1965-1966.

Appelé du contingent pour effectuer ton service militaire en 1961, tu rejoins l’annexe de l’École d’application des transmissions à Agen. Tu es vite repéré et réorienté pour intégrer la corniche militaire de Toulouse puis l’École militaire de Strasbourg qui est notre premier creuset commun. Tu as mis en exergue la belle devise de cette première école, "S’élever par l’effort" et, après une formation et une éducation rigoureuses, tu intègres l’EMIA.

Tu choisiras, à l’issue, l’artillerie antiaérienne et après l’acquisition de ta spécialisation à Châlons-sur-Marne (à l’époque) puis à Nîmes pour le sol/air, tu dérouleras une très belle carrière, alternant les affectations en corps de troupe, écoles et état-major.

C’est ainsi qu’après ton temps de lieutenant au 402e RA à Laon, dans l’Aisne, tu commanderas ta batterie au 403e RA à Chaumont, et pas n’importe quelle batterie mais la batterie "Hawk", fleuron de nos moyens antiaériens.

Après ce temps opérationnel, tu commanderas une compagnie d’élèves au collège militaire de Saint-Cyr-l’École pendant 3 ans, de 1976 à 1979. Ces collèges et lycées militaires sont remarquables en tout point, grâce principalement aux méthodes équilibrées à la fois rigoureuses et paternelles, au choix particulier de leur encadrement militaire pendant les 18 heures quotidiennes hors cours donnés par les professeurs de l’Éducation nationale. Tu disais : « Ce n’était pas de tout repos, les parents me comprendront ».

Ensuite, après trois ans à l’état-major de la 1re armée à Strasbourg, plus haut état-major opérationnel de notre armée de Terre, tu retourneras dans la troupe, au 405e RA à Hyères, pour y exercer la fonction enviée de chef du bureau opérations-instruction avec la mission de mettre en place le dernier matériel livré au régiment, le missile franco-allemand Roland monté sur châssis blindé AMX 30.

Puis, tu traverseras du sud au nord le… Var pour rejoindre l’École d’application de l’artillerie à Draguignan, qui avait déménagé entre-temps, et tu y seras l’adjoint du directeur de l’instruction.

Enfin, comme tu l’as écrit toi-même, sainte Barbe, sainte patronne des artilleurs, s’est penchée sur toi et tu as eu la satisfaction d’être coopté par le chef de poste de la Mission française à Riyad, en Arabie saoudite, pour assurer les fonctions de conseiller (French advisor) auprès du commandant de la défense aérienne saoudienne. Trois années intéressantes mais difficiles.

Ta mission s’est terminée à la veille de la première guerre du Golfe et tu témoigneras dans tes souvenirs que tu as eu le sentiment de partir quand il ne le fallait pas mais tu n’y étais bien sûr pour rien.

À ton retour, tu feras valoir tes droits à la retraite et tu quitteras l’institution en 1991 et vous vous installerez au Crès, où Soazig t’avait précédé.

Tu es alors colonel et chevalier de l’ordre national du Mérite.

 

Mais la vie continue.

Après quelques années en tant que directeur d’un supermarché dont tu ne garderas pas un bon souvenir, tu te consacreras à des missions de bénévolat avec les retraités militaires de ta commune. Tu adhèreras à l’ECCLA (Entente des combattants cressois et leurs amis) initialement avec le général Jacky Perry, que tu rejoindras aussi à la Banque alimentaire de l’Hérault au profit des plus défavorisés du département. Tu seras fidèle à cette association tant que la santé te le permettra.

Tu laisses le souvenir d’une personne d’une grande gentillesse, à l’écoute de tous, très serviable, au caractère plutôt effacé, apprécié de ceux qui auront su percer ton armure.

À Dieu Bernard, repose en paix.

Chère Soazig, chers Jean et François, chère famille de Bernard, je vous présente les condoléances de ses camarades de promotion et des adhérents de l’ANOCR et j’y ajouterai l’affection de notre famille.

 

Claude GRADIT