Les collines d'Aujargues (3 janvier 2018)


Nous nous sommes retrouvés sur le parking comme prévu. Les voitures arrivaient les unes après les autres. Il n’y eut pas de surprise, la participation des uns et des autres ayant été annoncée ; nous étions neuf, trois couples, trois "célibataires", pour cette balade hors programme. La température était douce pour un 3 janvier et le vent pratiquement nul. À 9 h 30 tapantes nous nous mîmes en route.

 

En traversant Aujargues, au débouché d’une rue, l’église Saint-Martin nous offrait une architecture étonnante avec ses deux pyramidions cannelés encadrant le clocher. Une église du XVIIe siècle. Dès la sortie du village nous nous enfonçâmes dans la garrigue. On passe devant la croix de Sécant, on longe le Terme Blanc où, dans une manade, paissent vaches, veaux et taureaux sous les pins parasols. On emprunte le Chemin d’Alès. Arrivés au carrefour du Mazet de Lebrun, on admire les sculptures animalières réalisées par cet artiste inconnu. Le mazet est entouré d'un foisonnement de rochers de la garrigue dressés ou fixés sur les arbres que Daniel Lebrun, décédé en 2003, a patiemment amassés, observés, taillés et mis en scène. Non loin de là un coin pique-nique très bien aménagé fut retenu pour la pause-café. À peine installés notre attention fut retenue par des sonnailles : un berger à la tête de son troupeau, fort de 230 brebis et moutons, fit son apparition. Que demander de plus ?

 

On passe tout à côté d’une capitelle envahie en partie par la végétation, puis on contourne le Puech du Pendu avant de traverser la D40 en empruntant un tunnel. Plus loin, après un bref conciliabule, on décide de s’arrêter dans une minuscule clairière, au soleil et à l’abri du vent qui commençait à rugir dans les arbres fortement secoués. Le repas se déroule normalement quand, au moment du dessert, une galette des rois fit son apparition suivie d’une bouteille. Le roi et la reine furent André et Annie.

 

En entrant dans Junas nous pouvons admirer la tour de l’Horloge. Elle fut grandement détruite par la foudre en 1927 puis reconstruite en 1929. Selon les témoignages de l'époque, la tour aurait littéralement explosé, son cadran projeté à plus de 60 mètres, sa porte de fer arrachée de ses gonds et propulsée de l'autre côté de la rue. Ne restait plus que les murs lézardés et une cloche très ancienne, retrouvée dans les décombres. Aujourd'hui, celle-ci, la cloche Sainte-Anne, a retrouvé sa place dans le campanile de la tour.

Notre tracé nous amène ensuite aux anciennes carrières du Bon Temps. Ces carrières furent exploitées dès l’antiquité. Aujourd’hui elles servent de salle de concert en plein air. Des manifestations musicales (jazz et country) ont lieu chaque année en été. Des stages de sculpture sur pierre s’y déroulent également en juillet.

 

L’arrivée au parking mit fin à cette randonnée. Les différents GPS indiquaient 17,3 km, certains 18. De l’avis général ce fut une belle balade avec un temps exceptionnel.

Jean Dubeau

 

PHOTOS

 

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