Le 2 septembre, nous sommes finalement vingt-sept adhérents du groupement ANOCR34, à avoir pris un vol Paris-Ourguentch par Boeing 757 de la compagnie Uzbekistan Airways, tout émoustillés par la perspective d’être ainsi projetés en quelques heures au cœur de l’Asie centrale pour découvrir ensemble l’Ouzbékistan que nous connaissions si peu.
Et ce fut un enchantement !
Ce voyage, méticuleusement concocté par Hélène Aigueperse s’est caractérisé par l’enchaînement d’activités qui ne pouvaient que satisfaire les aspirations les plus éclectiques.
- Géographiquement :
* posés à Ourguentch, en province du Khorezm, nous séjournons d’abord à Khiva qui, dans un périmètre restreint entouré de remparts, regorge de splendides monuments avant de faire une incursion dans le désert, après avoir franchi le fleuve Amou Daria qui se jette dans la mer d’Aral en voie d’assèchement, et visiter des forteresses de sable remontant à plusieurs siècles avant notre ère ;
* un Airbus des lignes intérieures nous transporte ensuite à Boukhara (450 km plus à l’est), oasis aux superbes édifices islamiques (minarets, mosquées, mausolées et autres medersas) ;
* puis, c’est en bus que nous parcourons les 200 km de steppes qui nous séparent de Samarkand, la légendaire capitale de Tamerlan où le vaste ensemble de trois médersas du Reghistan est, à lui seul d’une irrésistible fascination ;
* nous gagnons, enfin, Tachkent, la capitale, après un parcours de 300 km en train à grande vitesse.
- Historiquement :
nous avons pris conscience des influences multiples auxquelles cette contrée a été successivement soumise depuis l’antiquité jusqu’à l’actualité la plus récente : perses, zoroastriens, arabes, turcs, mongols, russes.
L’Ouzbékistan, indépendant depuis 1991, respectait un deuil national car son président depuis 25 ans, Islam Karimov, décédé peu avant notre départ de France, a été inhumé à Samarkand, pendant notre séjour.
- Culturellement :
Tamerlan alias Amir Timour mythique chef de guerre et protecteur des arts, Ouloug Beg et l’astronomie, El Khorezmi et l’algèbre, Omar Hayam et la poésie ; architecture islamique élégamment restaurée ; artisanat très intéressant : soieries, tapis, suzanni (broderies), majoliques et céramiques, gravures d’inspiration persane, travail du bois, du laiton ; production de coton, or, laine d’astrakan ; opulents marchés orientaux (épices, fruits et légumes exotiques). Mais notre voyage a été agrémenté aussi par des concerts d’artistes régionaux, des défilés de mannequins en vêtements typiques, des dégustations de thé dont une dans une yourte, des découvertes gastronomiques, un spectacle de funambules de classe internationale du Cirque de Tachkent, la visite d’un observatoire astronomique…
Comme cela a été souligné lors du dîner d’adieu, Elena, la guide sous la houlette de qui notre groupe a été placé, a su faire preuve de professionnalisme, de gentillesse, d’humour, de culture et même d’autorité tout au long des dix jours de ce périple merveilleux sur la mythique Route de la Soie qui nous mena de Khiva à Tachkent via Boukhara et Samarkand.
Et, au terme de cette parenthèse ouzbèque, c’est fourbus mais chargés d’innombrables souvenirs, la tête pleine d’images féériques, l’esprit enrichi de connaissances nouvelles et comblés par la cordialité des liens créés que nous avons rejoint l’Hexagone par un vol Tachkent-Paris sur Boeing 767 de la compagnie Uzbekistan Airways, vite gagnés par le quotidien… jusqu’à une prochaine évasion en 2017…
Maurice Beaune
Voici les liens vers les quatre galeries de photos réalisées par Rosemonde CHARPENTIER durant ce voyage :