Bis repetita placent ! À l'image de notre précédente sortie, les prévisions météorologiques laissaient planer une menace de pluie. Pourtant, rien ne pouvait altérer la détermination des quatorze randonneurs inscrits, pas même les difficultés annoncées. Sur le parking du point de départ, les véhicules se succédaient, déversant des participants enthousiastes. Aux inscrits se sont ajoutés deux personnes qu’on n’attendait pas, portant le nombre total à seize ! du jamais vu depuis longtemps. Chez les organisateurs la joie était à son comble. Nos randonneurs allaient peut-être reprendre goût à l’activité.
À 9 h 37, le groupe s'est élancé, les conversations animées tissant le fil de notre progression. Après avoir quitté la route goudronnée, les premières côtes firent leur apparition. Le terrain, rendu glissant par les récentes pluies, exigeait une attention soutenue. Nous avons atteint le bord d'un ruisselet, franchi sans encombre. Mais les pisteurs, ayant reconnu le parcours, savaient qu’un gué plus large et plus profond allait se présenter d’ici peu lors de la traversée du Coulazou et, peut-être, réserver des surprises. Déception pour le caméraman : personne ne s’est retrouvé le séant au frais !
Nous avons ensuite rejoint un mazet en pierres sèches, bâti sur la rive du Coulazou, où la pause-café avait été prévue. Revigorés par le café et les pâtisseries, nous avons entamé l'ascension de la côte de la Rouvière. La pente abrupte a imposé un rythme lent, mais régulier. Au sommet du plateau intermédiaire, le mas de la Grand Vigne a dévoilé une rencontre inattendue : Martin, l'ermite de Valmalle, vivant depuis 23 ans dans une yourte. Fascinés, nous avons échangé avec cet homme et visité son refuge. Martin a accepté de poser pour notre photo de groupe.
À mi-parcours, à l'abri du vent et au soleil, nous avons fait une halte pour un pique-nique convivial. Un soupçon de génépi a réchauffé nos cœurs avant d'attaquer la dernière montée, nous menant à une altitude de 308 mètres. Une nouvelle traversée du Coulazou, cette fois en empruntant un radier en béton, nous a ramenés à nos voitures, après avoir parcouru 13,35 kilomètres et gravi un dénivelé de 320 mètres.
Jean DUBEAU