Les inscriptions pour cette troisième randonnée n’annonçaient pas une très grande participation, cinq randonneurs étaient attendus, un peu moins qu’à la précédente. Par acquit de conscience, et avec quelque espoir, nous avons attendu 9 h 30 pour nous mettre en route. Le temps était favorable, le ciel légèrement voilé.
Partant du parking de l’ancienne gare de Langlade, nous nous sommes lancés sur la voie verte, l’ancienne voie ferrée qui reliait Nîmes à Sommières. Le ballast a laissé place à un ruban goudronné idéal pour nous mettre en jambes.
Après un peu plus d’un kilomètre nous nous sommes engagés par un chemin étroit et rocailleux dans la garrigue pour attaquer les premières pentes du Serre de Fourier où nous attendaient quelques raidillons. Sur le plateau, au détour du chemin, une agréable surprise s’offrait à nos yeux : une capitelle restaurée dans les règles de l’art : L’Oustalet dou Félibre. En y regardant de plus près, on pouvait distinguer l’empreinte d’un nautile fossilisé. En face, tendue entre les arbres, une guirlande de dessins d’enfants et de poèmes encadrait une table de pierre brute sur laquelle reposait une boite de bois renfermant un livre d’inspiration. L’endroit convenait tout à fait pour notre pause-café.
Nous nous sommes remis en route une fois rassasiés. Le sentier étroit serpentait à travers les broussailles et les arbres qui assuraient un bon couvert alors que la chaleur grimpait de quelques degrés. De temps en temps nous rencontrions de nouvelles capitelles, toutes en excellent état. Après la Combe de Julien et la traversée du Petit Bois nous sommes arrivés aux Enclos du Cornier où nous avons découvert des clapas (murs de clôture de pierres sèches, sans mortier) et de belles capitelles en quantité. Après en avoir visité quelques-unes, nous avons abouti sur une aire de piquenique avec tables et bancs. Nous n’avons pas hésité un seul instant. Là aussi une guirlande de documents présentant les travaux effectués et des rébus placardés sur des arbres.
Les sacs allégés et les ventres lourds nous avons atteint les premières maisons bâties dans une grande pinède après la longue montée du Puech Long. Sur les hauteurs de Langlade se dresse un moulin à vent restauré à l’authentique : le Moulin Cavalier. L’origine en remonte au XIIIe siècle. Il était destiné à moudre les céréales cultivées dans la plaine jusqu’à ce qu’elles soient remplacées par la culture de la vigne, plus rentable. Après le moulin nous avons poussé jusqu’à l’église Saint Julien Saint-Jean Bosco. Cette église, de construction récente, remplaça l’église Saint-Julien (située plus bas, dans le centre du village) datant du Moyen-Âge qui fut donnée définitivement aux protestants par un décret du 8 Germinal an XI (29 mars 1803). Sans trop nous attarder devant cette église, nous avons rejoint le temple protestant par une petite rue bordée de vieilles maisons. Ce temple est donc à l’origine une église fortifiée surmonté d’un clocher carré pourvu d’un beau campanile.
La fin de la randonnée était toute proche, encore quelques pas pour rejoindre le parking et les voitures. Avant de se séparer et de se quitter l’une des participantes proposa de fêter son anniversaire, avec quelques jours de décalage. Tout avait été préparé et c’est autour d’une table de piquenique que nous avons arrosé l’évènement en grignotant quelques boudoirs.
Nos GPS ont relevé une distance de 14,96 km pour une dénivelée de 183 m.
Jean DUBEAU