Malgré les prévisions météorologiques pessimistes annonçant des risques de pluie les jours précédents, la randonnée a été maintenue. Dès 9 heures, les premiers véhicules sont arrivés, redonnant espoir à l'organisateur qui craignait de se retrouver seul pour cette sortie. Peu avant 9 h 30, l'équipe était au complet : les 10 inscrits étaient au rendez-vous, motivés et enthousiastes. Quelle joie de retrouver deux camarades que nous n'avions pas vus depuis longtemps !

Le ciel était quelque peu voilé par des nuages menaçants, contrairement à la reconnaissance du mardi précédent où le soleil brillait dans un ciel azur. Cependant, la bonne humeur du groupe n'a pas été affectée. Les conversations et les blagues ont animé la marche, donnant un rythme soutenu à notre randonnée.

La région est parsemée de mas pittoresques, nichés au milieu des vignes qui recouvrent les piochs. Quelques ouvriers agricoles s'activaient à tailler les sarments.

Notre joyeuse troupe a été ralentie par une procession inattendue : un cortège de chenilles processionnaires traversait le chemin. Après un moment d'observation amusée, nous avons repris notre route jusqu'à la pause-café bien méritée. Le partage de pâtisseries, de biscuits et de café a été un moment de convivialité et de réconfort. Revigorés, nous avons repris notre balade.

Peu avant le Mas de Boudet, l'occasion était trop belle de jouer un petit tour à nos amis gendarmes. Fort de ma reconnaissance du parcours, j'ai annoncé avec un brin de malice la présence d'une gendarmerie. Quelle ne fut pas notre surprise en arrivant sur les lieux : plus de gendarmerie ! Seul un beau bâtiment subsistait, sans aucun signe distinctif. Disparus l'enseigne tricolore, le mât et les antennes... une bâtisse banale. Mes camarades ne se sont pas privés de me chambrer. Mais je ne me suis pas avoué vaincu pour autant. Arrivés au mas, j'ai interpellé un couple qui nous a expliqué que la gendarmerie avait été... éphémère ! Il s'agissait en fait d'une installation temporaire pour les besoins du tournage d'un épisode de série. Me voilà donc enfin vengé !

La randonnée s'est poursuivie sans autre péripétie jusqu'à la pause pique-nique, si ce n'est une voiture arrêtée sur un chemin entre deux vignes. Rien d'anormal, sauf une paire de bottes dépassant de dessous le véhicule, laissant supposer que quelqu'un dormait là ou effectuait une réparation.

Alors que le pique-nique s'était déroulé sous un ciel clément, les premières gouttes de pluie ont fait leur apparition vers 13 heures, à 5 km de l'arrivée. Une pluie fine nous a accompagnés jusqu'à la fin de la rando. À 14 h 15, nous bouclions cette randonnée de 17,62 km avec un dénivelé de 247 m, heureux et satisfaits de cette belle journée.

Jean DUBEAU

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