L’Arabie Saoudite vue par un officier français dans les années 80

Conférence par le colonel (er) Daniel BADIN le 16 mars 2023


conférence de garnison anocr 34-12-48 le 16 mars 2023 L’Arabie Saoudite vue par un officier français dans les années 80 anocr34.fr

En ce jeudi 16 mars 2023, l’ASAF, l’IHEDN/LR12 et l’ANOCR 34-12-48 ont continué le cycle des conférences garnison (9e saison).

Artilleur, le colonel BADIN a choisi de servir, à l’issue de son temps de commandement d’une unité opérationnelle du 73e RA à Reutlingen aux FFA, comme officier instructeur spécialisé détaché à la COFRAS à l’école d’artillerie saoudienne pour trois années.

C’est devant une cinquantaine de participants dans l’amphithéâtre Arnaud BELTRAME de la gendarmerie que le colonel Daniel BADIN commence sa conférence intitulée : l’Arabie Saoudite vue par un officier français dans les années 80.

Après la situation géographique de ce pays, immense plateau soulevé à l’ouest (l’Asir avec le djebel Al-Soudah qui culmine à 3015 m au nord d’Abha)) et qui descend en pente douce jusqu’au golfe Persique, il nous parle de sa population estimée à 35 340 680 habitants en 2022 et de son histoire depuis la naissance au forceps de l’Arabie Saoudite le 22 septembre 1932 jusqu’à maintenant avec La Mecque et Médine, les deux premiers lieux saints de l’Islam. Il aborde ensuite l’économie lors de son séjour jusqu’à aujourd’hui, idem pour la situation militaire. Instructeur sur le matériel particulier acheté par le royaume, contrat Palmier V, avec les pièces d’artillerie type 155 AUF1 appelé 155 GCT car il avait un goniomètre à affichage digital contrairement aux véhicules de l’armée française.

Pour nous, il a amené un qamis saoudien, le costume traditionnel que vous avez en photo ainsi que des tables de calcul de l’époque des anciens artilleurs présents dans la salle.

Pour terminer, il nous raconta sa vie à Khamis où se situe l’école d’artillerie saoudienne durant ces trois ans. Les officiers détachés à la COFRAS habitant tous dans des villas situées dans différents quartiers de la ville, ville sans cinémas, sans théâtres et avec les débuts de la télévision montrant des émissions religieuses uniquement. Après de nombreuses anecdotes, il termine en nous indiquant que les us et coutumes d’une société sont loin d’être identiques dans le monde et que c’est une illusion d’imaginer que nous vivons tous de la même manière.

C’est devant un verre de l’amitié qu’on continue de discuter avec notre conférencier avant de se séparer.

Serge LE CLOIREC