Randonnée barbecue du Mas Montel (24 juin 2025)


C'était le 24 juin, jour de la Saint-Jean.

À 9 h 30, l’heure prévue pour le départ de la marche, nous étions déjà un bon nombre à attendre devant la façade du Mas Garnier. Nous hésitions à démarrer parce que nous ne connaissions pas le nombre exact de participants. Le sondage laissait entendre qu’il y aurait une participation importante voire exceptionnelle. C’est à 9 h 40 que la troupe se mit en route, un compagnon à 4 pattes était de la partie. La chaleur se faisait déjà sentir, 35° à l’ombre. Les cigales s’en donnaient déjà à cœur joie. 

Peu après le départ, les ruines de l’ancien prieuré de Saint Pierre d’Aspères apparaissaient. Ce prieuré date du IXe siècle et fut la propriété des Bénédictins de Psalmodi près d'Aigues-Mortes. À ce prieuré est accolé un vieux cimetière laissé à l’abandon. Seules subsistent de vieilles stèles toujours dressées, amputées de leur croix, les pierres tombales ayant curieusement disparu. Les herbes folles ont envahi l’espace entre les stèles. Du prieuré ne restent que des pans des murs extérieurs.

Plus loin, au cours d’une pause, 2 silhouettes firent leur apparition. En se rapprochant de nous, nous avons reconnu 2 de nos amis randonneurs.  Notre effectif passait alors à 23 ! Le regroupement fait, nous avons repris notre périple.

À peu près à mi-parcours, au point le plus septentrional, alors que nous marchions sur le chemin de l’Eau Chaude, un superbe pont romain apparut. Ce pont de pierre à 2 arches enjambe le ruisseau du Quiquilhan. Il se trouve sur un chemin de transhumance qui reliait les Cévennes à la mer. Le cadre idéal pour la pause-café. Une nouvelle fois, l’occasion de partager café et biscuits.

Les 3 derniers kilomètres furent parcourus sans encombre. Le raidillon du bois de Boulous a à peine ralenti notre allure. Il était temps d’arriver, la température avait encore grimpé de quelques degrés et beaucoup étaient en nage. À notre arrivée au mas, le nombre de non-marcheurs avait grossi et dans l’air flottait une agréable odeur de grillade. L’équipe aux fourneaux (en fait un brasero) constituée de Jean-Michel et de Marcel s’était chargée de précuire les chipolatas et les merguez. On attendait plus que nous pour passer à la présentation du domaine et à la dégustation de vins proposés par les propriétaires.

Sitôt rafraîchis et changés, notre hôte, Dominique GRANIER, nous a conduits jusqu’au chai où une dizaine de foudres occupent une grande place. Ces foudres ont plus de 150 ans. Ils ne sont plus utilisés et ont été remplacés par des tonneaux de chêne impeccablement alignés sur deux hauteurs. Dominique nous a ensuite conduits aux anciennes écuries où trône aujourd’hui un curieux moulin. Un moulin qui n’a nul besoin d’eau ou de vent pour moudre les grains de blé.

La présentation terminée, Dominique nous pilota vers le buffet dressé à l’ombre des micocouliers où Katen œuvrait déjà derrière une table richement garnie, préparant les toasts à la tapenade et à l’houmous. Dominique et Katen assuraient le service tout en présentant les différents vins. Ce fut la curée. Les bras se tendaient, les mains tentaient de saisir un verre ou un toast ou les deux à la fois.

L’appétit vient en mangeant, c’est bien connu. Lorsqu’il n’y eut plus rien à grignoter tout le monde regagna sa table et le pique-nique put commencer. Les glacières se vidèrent de leur contenu, les plats passèrent de mains en mains, tout fut partagé. Jean-Michel et Marcel, aidés par quelques bénévoles, allaient de table en table pour distribuer les chipolatas et les merguez, accompagnées de pommes de terre cuites au four et de tomates cuites à la plancha.

L’orchestre « les Copains d’Accord » composé de Gérard et de Jean-Michel (le guitariste) était trop occupé à festoyer. Ce n’est qu’une fois rassasiés qu’ils prirent leurs instruments et au son des morceaux qui se succédaient, ceux qui ne souffraient pas d’arthrose ou de rhumatismes se mirent à danser. On retrouva les mêmes irréductibles sur la piste herbeuse de danse, de moins en moins nombreux au fil du temps.

Tout a une fin. Petit à petit les couples, les groupes s’égaillèrent et les musiciens remballèrent leurs instruments Le silence succéda à l’animation qui avait régné ici une bonne partie de la journée. Il est à noter, cette année, la forte participation tant à la marche qu’au barbecue.

Jean DUBEAU

 

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